27.4.12

Réponse au rapport Pauget Constans

Suite aux 20 propositions du Rapport Pauget Constans que dressent Georges Pauget et Emmanuel Constans et dont l’Agefi s’est fait écho le 20 avril, je tenais à apporter quelques précisions qui à mon sens n'ont pas été abordées par ce rapport.

A mon avis, la généralisation du dispositif 3D Secure pour les transactions sécurisées en ligne ne répond pas totalement à la problématique de sécurité, de confiance et de développement du paiement en ligne. 

L'émergence de moyens de paiements alternatifs constitue vraisemblablement une meilleure alternative pour accélérer la dématérialisation des moyens de paiement et la confiance des consommateurs. Cependant, l’émergence de ce nouveau marché passe par des dispositifs réglementaires (transposition de la DME2) et la France est à ce jour en retard par rapport à d'autres pays européens. Le risque est de voir émerger des moyens de paiements alternatifs proposés par des acteurs étrangers et de freiner le développement d'acteurs français pourtant spécialistes du secteur.

Je suis étonné que ce débat ne soit pas plus pris en compte par les pouvoirs publics et j'aimerai aussi avoir votre avis si vous êtes acteur dans ce secteur ou représentant d'une banque.

 

20.4.12

La Banque de France et la CDC créent un GIE dédié aux moyens de paiement

Revue de Presse :

PARIS, 19 avr 2012 (AFP) - La Banque de France et la Caisse des dépôts (CDC) vont créer un groupement d'intérêt économique (GIE) dédié aux échanges de moyens de paiement de détail des deux établissements, selon un communiqué conjoint publié jeudi.
L'activité d'échange comprend les relevés d'opérations transmis par les clients de chaque établissement, leur contrôle, leur comptabilisation et leur envoi vers les systèmes interbancaires qui les transmettent ensuite à l'ensembe des banques.
Chaque établissement réceptionne ces informations adressées par les autres institutions financières, les vérifie puis les impute sur le compte de chaque client concerné.
En 2011, la Banque de France et la CDC ont respectivement échangé 871 et 331 millions d'opérations.
Les deux établissements "ont des clientèles relativement proches", qui comptent principalement le Trésor Public, les caisses primaires d'assurance maladie, les URSSAF, les caisses d'allocation familiale et les caisses de retraite.
En regroupant leurs activités dans les moyens de paiement, les deux établissements pourront atteindre "la masse critique nécessaire" et offrir à leurs clients "une stabilité et une plus grande solidité des processus de traitement", selon le communiqué.
Ce partenariat permettra aussi à la CDC et à la Banque de France "de mutualiser les coûts liés à la modernisation du système d'information liée notamment aux normes Sepa (Single euro payments area) et à sa maintenance sur le long terme".
Le système Sepa vise à offrir une gamme unique de moyens de paiement en Europe, permettant à un client de réaliser facilement des opérations d'un pays à un autre. La date limite pour la migration vers ce système a été fixée à février 2014.

L’incroyable FAIL des cartes bancaires sans contact (NFC)

Source : L’incroyable FAIL des cartes bancaires sans contact (NFC)

Lu sur Korben.info :
"L'ami Renaud Lifchitz, ingénieur sécurité chez BT (anciennement British Telecom) a mis au jour un gros problème de sécurité dans les nouvelles cartes bancaires utilisant la technologie NFC. Cette techno pour ceux qui ne connaissent pas encore, ça veut dire "Near Field Communication" et ça permet de faire tout un tas de choses sans contact... Donc avec une carte bancaire, de payer sans avoir à mettre sa carte dans une machine.
Génial hein ?
Mais bizarrement, alors que techniquement, il est parfaitement possible de faire des protocoles de communication sans contact et sécurisés comme c'est le cas sur le pass Navigo, ici Visa/Mastercard n'ont pas pris la peine de chiffrer le protocole utilisé sur ses cartes bancaires, ni même de mettre en place une authentification.
Concrètement, cela veut dire qu'avec un simple lecteur NFC, n'importe qui peut dérober toutes les informations du porteur comme la civilité, les nom et prénom, le numéro de carte, sa date d'expiration, et la liste des 20 dernières transactions sur la carte avec leur montant...etc"

La suite est ici


16.4.12

Facebook et la technologie mystère de Tagtile

Source : insiden


Techcrunch a relayé l'absorption de l'équipe de Tagtile par Facebook. Tagtile est une solution de coupon via mobile, qui nécessite une app chez le client et un boitier chez le commerçant. Pour obtenir la réduction, le client approche son mobile du boitier à la caisse.  Néanmoins Tagtile n'a a ce jour jamais divulgué quelle était la technologie derrière ce boitier. Comme le système marche sur tous les mobiles actuels, on peut écarter (provisoirement) le NFC. Reste les solutions sonores comme tagattitude ou shopkick, etc ou alors des solutions de type Bump basées sur la géolocalisation. Ou bien une vraie nouveauté.





A priori cette vidéo, si elle s'avère véridique, donne une piste non négligeable sur la technologie utilisée :


On peut s'interroger sur le fait que Tagtile est muet sur sa technologie, comme le fait gigaom. On peut penser qu'il y a surtout des problématiques de brevets. Ce qui expliquerait d'ailleurs bien que l'équipe de Tagtile rejoigne Facebook et peut-être pas la société (un peu comme pour le recrutement de l'équipe de tipjoy), et qu'aucun prix de rachat soit pour l'instant communiqué.

Qu'on se rassure ce genre d’énigme ne devrait pas durer plus de 48 heures...

10.4.12

Ticketlib : la billetterie 100% dématérialisée

Toujours dans le phénomène grandissant de l'hybridation de services, voici un nouveau venu : Ticketlib. Prenez Digitick, portez-le en marque blanche et rajouter des fonctionnalités de cagnottes, secouez fort !!

En fait, Ticketlib propose un système de paiement permettant aux organisateurs d’événements, clubs de sport et associations de collecter simplement leur argent en ligne : Ticketlib fournit donc  une solution de paiement sur internet sécurisée et met à disposition gratuitement une interface clé en main pour vendre ses billets (e-ticketing) et gérer ses adhérents (inscription en ligne).




En somme c'est l’agrégation de fonctions comme :
  • Une billetterie en ligne complète pour vendre ses préventes sur internet, gérer sa clientèle, distribuer ses e-tickets et contrôler les entrées (liste, douchette laser, application de contrôle pour smartphone).
  • Un système d’adhésion en ligne pour gérer ses inscriptions et cotisations pour son association ou club de sport.
  • Des modules de paiement sur-mesure pour gérer de A à Z sa tombola en ligne, un système de bons cadeaux, une collecte de don ou encore sa boutique en ligne.

Ticketlib dématérialise les billets de spectacle et les cartes de membre sur les mobiles : le SMS (contenant à priori un code barre pour être reconnu sur place) remplace donc les souches cartons et les badges magnétiques pour plus de simplicité. 


La mise en service est gratuite, sans engagement, sans abonnement. Ticketlib prélève  une commission de 0,5€+2,5% par participation. Cette commission peut être à la charge de l’organisateur ou de l’acheteur.

Infographie : L'histoire du prépaiement


4.4.12

Du mouvement chez les PSP

Peut être que cela vous a échappé, depuis quelques mois, le marché relativement fermé des PSP (Payment Service Provider) bouge et innove. Deux nouveautés notables: l’arrivée de Rentabiliweb qui propose une offre couplant PSP et contrat VAD (Be2Bill) et le leader irlandais Realex Payment qui débarque en France. 
Même si l'offre de Rentabiliweb est innovante car elle répond a la problématique de marchands ayant du mal a convaincre une banque de fournir le sésame, à savoir un contrat VAD (j'aurais l'occasion d'en reparler prochainement), j'ai décidé de vous présenter l'offre de Realex Payment qui de mon point de vue innove, entre autres, d'un point de vue tarifaire . 
 
realex payments
Realex Payments, société irlandaise de traitement de paiements en ligne, a officiellement inauguré son bureau français en mai dernier en présence du vice-Premier ministre irlandais, M. Eamon Gilmore, de l'ambassadeur d’Irlande en France, M. Paul Kavanagh et de M. Frank Ryan, Président de « Enterprise Ireland », l’organisme d’État irlandais en charge du développement et de la croissance des entreprises irlandaises sur le marché mondial.
 
Disposant de bureaux à Paris, Dublin, et Londres, la société se targue d’un taux de croissance exceptionnelle. Créée en 2000 par l'entrepreneur Colm Lyon, la société fournit une large gamme de services de paiement pour les petites et grandes entreprises ainsi que pour les institutions financières. Realex Payments traite des transactions d’un montant de 12 milliards d’euros par an pour les commerçants (nationaux et internationaux) de diverses industries, y compris les compagnies aériennes, les transporteurs, les entreprises de services, les compagnies d'assurance et les sociétés de jeu. Parmi les clients, on peut citer Virgin Atlantic, Vodafone, AA, AXA, Air Lingus, Generali... 


 
Maintenant les présentations officielles faites, passons au vif du sujet... ;-)
 
Que peut apporter un nouveau PSP (Payment Service Provider) sur le marché français déjà bien "encombré" par Atos, Ogone, Paybox, Monext Payline...? Ce qui m'a plu c'est l'offre packagée que propose Realex aux e-commerçants à savoir une offre toute comprise à 29 € par mois avec des services à valeur ajoutée plutôt réservés habituellement aux gros e-commerçants (reporting, lutte anti fraude, multi devises...). C'est donc cela pour moi la vraie innovation : un forfait mensualisé, sans commission variable, ni frais d’installation, ni minimum de facturation. 
 
J'ai fait mes petits calculs. Prenons un site e-commerce générant 10 commandes par jour avec un panier moyen de 50 € soit 15 000 € de commandes par mois. Un contrat VAD classique lui couterait (si il négocie bien avec sa PSP et sa banque) plus de 100 € par mois contre 29 € chez Realex. 

Je ne dis pas qu'il s'agit là d'une solution miracle pour tous les e-commerçants car je ne connais pas en détails toutes leurs offres (l'offre packagée étant limitée à 350 transactions par mois). Mais c'est à chaque e-commerçant en fonction de sa taille et du nombre de commandes / jour de faire ses rapides calculs.

En tout cas, je souhaite bonne chance à ce nouvel acteur du paiement en France ! 
 
 
Pour finir, voici une infographie que j'ai trouvé sur la toile représentant les flux traités par Realex Payment :